1 juillet 2009
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Moi, je regarde les fesses...
Celles qui se posent délicatement sur la barre ou se titillent pour trouver leur place.
Et puis, il y a les masses adipeuses et sirupeuses qui s'affalent de tout leur long , Croyez-moi, il faut les supporter, elles laissent leur empreinte , et à moi de me refaire une beauté...
Parcequ'il y a les fesses menues bordées de dentelle qui
caressent doucement le grain de ma toile, et là, je voudrais bien qu'elles s'endorment lorsque le soleil fait rage ou que la nuit arrive.
.Hélas! je suis souvent déçu....c'est qu'elles sont accompagnées, souvent même caressées...
Il me reste les fesses potelées des enfants, mais là alors, pas de cesse, ils finissent par me mettre les pieds dans la figure et arrivent parfois à me renverser....
Quelques grand-mères qui s'accrochent à moi , soupirent de ne pouvoir se relever..
En fait, j'aime être libre, flotter dans le vent du nord, personne que ce souffle qui me soulève. VITA
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25 juin 2009
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Je suis presque mort.
..Et pourtant, j'étale la superbe de mes branches...l'histoire de toute une vie...Les tempêtes qui font plier le bois de mes années, le vent qui s'enroule dans le dédale de mes bras, le soleil qui me déssèche et craquèle mon corps...Un vieil arbre, déjà....Et les oiseaux goulus qui puisent dans mes veines ...Parfois, ils me hérissent de leurs cris stridents...J'ai vu aussi les hommes...dans mon ombre....des hommes mélancoliques ,des hommes fatigués qui viennent chercher en moi le réconfort....
Je vois le ciel, je vois la lumière, et je suis presque mort.... VITA
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20 juin 2009
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Schwerin
J'en ris encore...Vous 'savez pas ce qu'ils ont dit de moi, en passant, - entre parenthèses-, ils m'ont un peu écrasé les pieds...Tu as vu, elle ressemble à un ciel étoilé, et en plus avec son air illuminé...mdr..mais, moi, je sais ce que c'est mdr..."mamie des rêves". Et les étoiles, je les regarde, le soir, assise devant ma porte...Je les connaîs, le Grand Charriot, Vénus, Cassiopée...Je les prends dans mes yeux , les nuits seraient longues sans elles...Je me perds un peu dans leur lumière....illuminé....c'est un compliment...On ne m'a jamais dit que j'étais belle..Une étoîle...mdr.....Finalement, ils sont gentils, ils m'ont juste écrasé les pieds. VITA
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13 juin 2009
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C'est alors...que je le vis.
Noir massif dans ma nuit, gigantesque rempart hérissé de mille lumières. Ardents et percutants, ils me regardaient, bleus des ciels limpides, clairs des chagrins effacés...
Mes cils tremblèrent et s'entrouvrirent, fissurant mon esprit momifié....Je mis mon regard dans ses yeux..Je sentis mon être se craqueler et se fragmenter.
Des flots de lave jaillirent de l'écorce éclatée et se figèrent en un long ruban moiré. Je tremblai et une pluie d'éticelles recouvrit la forêt de mes craintes.
Viens, je t'emmène.
VITA
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12 juin 2009
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Tu me hantes..Je ne veux pas..pars....pourquoi ....tu n'es qu'une ombre....tu rôdes en moi , explores les replis de mon âme...je te dis, il n'y a rien à trouver...tu me hantes.;mes mains parcourent le tracé de tes hanches...non, rien...va, tu n'es qu'un mirage...va...tu traverses ma vie, sans plus, sors ...t.u me hantes , non, je ne peux pas. VITA
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23 mai 2009
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Vu au CRAC. Sète . 2009
Tu as rangé tes rêves, Capitaine....Les vagues....Les abîmes....Ces grandes profondeurs sombres et solitaires...
Tu les as empilés sagement, précisément, ces fils de l'aventure...Ainsi tu ne peux perdre la raison....Mais tes rêves, Capitaine, où sont-ils? Enfouis sous la masse des cordages, étouffés , baillonnés...Pour vivre, il ne faut pas trop de folie...Sinon...Sinon quoi, Capitaine? VITA
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22 mai 2009
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Il aimait les longues journées dans le vent.. Le cri des oiseaux. L'horizon..La mer. Ses mains couraient sur la vieille rampe et les cordages noueux...Des méandres rugueux qui parcouraient son imagination...Spirales, volutes, serpents qui s'enroulaient , s'entassaient. Il suivait les lignes qui se perdaient et rejaillissaient comme les promesses d'une vie aventureuse. Parfois, il contrariait ce hasard merveilleux et composait rosaces, fleurs, contours de contrées imaginaires et il partait alors: il était ce fluide qui nourrit l'aventure. VITA
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4 mai 2009
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Pourquoi n'aurais-tu pas une oreille pour moi? Je palpite de milliers de vie, je hurle, je souffre, je ris....Inhumaine? Qu'est-ce que l'humain, dis-moi! Ne crois pas que je ne vaille rien parce qu'on le murmure dans les beaux coins. Ceux-là, ils peuvent s'acheter un bout de campagne, mais toi, ta ville, c'est une part de toi et tu m'aimes, bruyante,violente ou douce dans les petits matins ou même vide les soirs de grand noir . Ecoute! Tu entends les bruissement , les frôlements, les gémissements, les balbutiements.
C'est tout moi, ta ville. VITA
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20 avril 2009
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Les plis de l'ample tunique ondulaient dans la lumière du matin. L'homme , assis sur le devant de la maison, regardait. La fumée de sa cigarette estompait la ligne des arbres. Au-delà de la cîme , le ciel était presque bleu. Encore froid. Le geste étiré, pesant dérangeait parfois l'ordre du vêtement, tout droit devant lui, le vert mouillé du pré et les bois morts. La main suivait le va et vient du désir des premières bouffées.
Soudain, il s'immobilisa, reprit la courbe du vallon au loin et revint sur l'ombre glacée près de l'étang. Là, son regard se perdit dans l'eau au miroir éclaté. Les algues sinueuses et la terre gluante où se cachent les tritons, dansaient dans ses yeux....VITA
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6 avril 2009
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A droite ou à gauche? Avance...La lumière t'aveugle, tu fixes devant toi, tout se brouille, pas de ligne droite, des méandres, des zigzags, un peu ivre...De quoi? Des incertitudes, de l'inconnu,?Peut-être..Cette lumière est cruelle, elle m'attire et m'effraie. Je ne peux plus regarder, je ne vois plus qu'un espace nu et blessant. Avance....Mes mains touchent ces rampes verticales, anonymes...Où aller? Laisse , ne pense pas, marche, tu verras la sortie. VITA
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